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Entre permanence et changement, le Cambodge et ses rythmes culturels
Angkor est le symbole de la civilisation khmère. Pendant l’apogée de l’Empire khmer, du XIe au XIII e siècle, Angkor était le plus grand centre urbain préindustriel du monde. La ville abrite le temple Angkor Wat, aujourd’hui mondialement connu, devenant l’une des plus grandes attractions touristiques du Cambodge.
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Au cœur de la capitale des souverains khmers, s’élevait le Bayon, le temple central de la ville. Il est le dernier des « temples-montagnes » du site d’Angkor, bâti par Jayavarman VII qui, après l’invasion des Chams s’efforça de restaurer la puissance du royaume khmer. Il dédia ce monument aux multiples visages à Boudha, ce qui permit ainsi de diffuser sa doctrine. Les temples-montagnes sont construits selon une architecture à plusieurs étages qui symbolisent le mont Meru en Inde. Dans la mythologie hindoue, il représente le centre de l’univers ; là où les dieux habitent. Imprégnés de la religion hindoue, les khmers avaient bâtis ces temples dans le but de se rapprocher de leurs divinités.
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A 20 kilomètres d’Angkor, l’ancienne ville d’Iśvarapura abrite le temple de Banteay Srei nommé aussi la citadelle des femmes. Ce surnom lui a été donné grâce aux nombreux bas-reliefs qui représentent des esprits divins (devatas).
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Le Mékong est le fleuve d’Asie qui rejoint le lac et la rivière Tonlé Sap, c’est le quatrième fleuve d’Asie ayant le plus grand débit.
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Pour gérer les conflits et favoriser le développement durable autour du fleuve, le Comité du Mékong s’est mis en place en 1995 réunissant la Thaïlande, le Laos, le Cambodge, le Vietnam et, enfin, en membres observateurs la Chine et la Birmanie.
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Le Tonlé Sap est un ensemble constitué du lac Tonlé Sap et du fleuve Mekong, de majeure importance pour le Cambodge et son agriculture. Sa spécificité est double : son flux change de direction deux fois dans l’année et le lac s’étend et se rétracte selon les saisons. De novembre à mai, lors de la période sèche, le lac se vide dans le fleuve Mékong et lors de la période des pluies, en juin, il enfle pour devenir un immense lac. La région cambodgienne qui l’encercle est économiquement dépendante de celui-ci car les sédiments déposés par les crues précédentes offrent une terre fertile pour la riziculture.
Photo by Miguel Vicente Martinez Juan
Comme l’Histoire le montre, le riz a été un élément fondateur de la civilisation cambodgienne. Il continue d’être produit à grand échelle aujourd’hui : 90% de la production de riz vient toujours d'Asie.
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Le Cambodge est le quatrième producteur mondial de poisson d’eau douce. Il tire 60% de sa production de pêche (eau douce et salée) du lac Tonlé Sap. Jusqu’en 1995, la surpêche et la pêche illégale réalisée par des milices armées menaçaient la faune et la flore. A partir de cette date, la FAO, le gouvernement belge et le Cambodge ont privilégié la bonne gestion des ressources à travers un programme de collaboration, en faisant participer les pêcheurs locaux et en les sensibilisant au développement durable. L’aquaculture est aujourd’hui largement pratiquée ce qui favorise la biodiversité.
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Cette photo prise par Ben Kiernan en 1989 donne un aperçu de la riziculture dans la province de Takeo au sud du Cambodge. Au fond, on peut y apercevoir le temple pré-angkorien qui s’est établi au 6ème siècle, nommé le Pnhom Da.
Photo by Photo by Ben Kiernan